Une série sur les abus de l'immigration ?

"The New American Slavery", la première histoire de la série, Jessica Garrison, Ken Bensinger et Jeremy Singer-Vine se sont concentrés sur les centaines de milliers de travailleurs étrangers qui viennent en Amérique, en utilisant ce qu'on appelle les visas H-2, pour combler des emplois subalternes à court terme. Selon les règles des visas, les travailleurs doivent s'en tenir à leur employeur désigné »ou bien être expulsés. Et cela les rend vulnérables à toutes les formes imaginables d'abus. D'innombrables employés H-2 ont été escroqués de leur salaire, enfermés dans des conditions horribles, menacés, battus, voire violés. Et le gouvernement, qui est censé s'assurer que les employeurs les traitent équitablement, a admis qu'il ne pouvait pas faire grand-chose. «œ Vous tous, Noirs américains, allez vous faire foutre!» C'était la première ligne explosive du deuxième article de la série, qui a examiné de près les travailleurs américains «en particulier les travailleurs noirs» que le système H-2 trompe. En vertu de la loi américaine, les employeurs sont censés accorder aux personnes qui vivent dans ce pays la préférence pour tous les emplois. Pour demander un visa de travailleur invité, les entreprises doivent d'abord prouver que les postes en question sont autrement impossibles à pourvoir. Mais certains employeurs préfèrent les travailleurs H-2, qui sont plus vulnérables, plus effrayés par l'expulsion et plus désespérés pour l'argent '' et donc moins susceptibles de se plaindre de bas salaires et de conditions injustes. Les entreprises sans scrupules ont donc trouvé une panoplie d'astuces pour contourner les règles. Obligés de placer des annonces d'aide, ils les ont mises dans de petits journaux à des centaines de kilomètres du lieu de travail. Ou ils affichent le poste dans les centres d'emploi du gouvernement, mais omettent d'inclure leurs coordonnées ou leur localisation. Parfois, pour faire plaisir aux régulateurs, ils engagent des Américains, puis les licencient presque immédiatement, en masse. Et c'est là que commence notre histoire. Après avoir documenté la myriade d'abus que les employeurs ont commis, Garrison, Bensinger et Singer-Vine utilisent le dernier épisode de cette série pour poser une question importante: que devrait faire une entreprise américaine pour perdre le privilège de faire venir des travailleurs étrangers? La réponse choquante qu'ils ont trouvée est qu'il n'y a presque pas de mauvais traitements si graves que cela obligerait le ministère du Travail à couper le flux des visas H-2. Pas même aux entreprises qui ont été accusées de mentir au gouvernement, de tromper les travailleurs de leur salaire, de leur donner de la nourriture pourrie et de l'eau non traitée, voire de mettre leur vie en danger. Les employeurs sont «plus susceptibles d'être frappés par la foudre» que d'être exclus, a déclaré un avocat qui a représenté des travailleurs invités. "œIl n'y a pas de dissuasion significative pour la plupart des mauvais acteurs", a-t-il ajouté.